25-02-2022
encre de chine sur papier, 59 X 42 cm
“…il passe ses journées à satisfaire sur cette lancée le désir qui fait irruption : aujourd’hui il s’enivre au son des flûtes, demain il se contente de boire de l’eau et se laisse maigrir ; un jour il s’entraîne au gymnase, le lendemain il est lascif et indifférent à tout et parfois on le voit même donner son temps à ce qu’il croit être la philosophie. Souvent il s’engage dans la vie politique et, se levant sur un coup de tête, il dit et fait ce que le hasard lui dicte. s’il lui arrive d’envier les gens de guerre, le voilà qui s’y implique ; s’agit-il des commerçants, il se précipite dans les affaires. Sa vie ne répond à aucun principe d’ordonnancement, à aucune nécessité ; au contraire, l’existence qu’il mène lui semble mériter le qualificatif d’agréable, libre, bienheureuse, et il vit de cette manière en toute circonstance.” Platon, République, VIII, 561c-561d.